On connaît tous ce scénario : on a un besoin métier, on cherche “le meilleur SaaS”, on teste deux démos… et on choisit un outil qui fait 80 % du job. Au début, tout va bien.
Puis arrivent les 20 % restants : des workflows bricolés, des exports Excel pour contourner les limites, des intégrations cassées faute d’API, et une roadmap éditeur qui ne bougera pas dans votre sens.
Un SaaS, c’est parfait… tant que votre métier rentre dans son cadre. Dès que vos process deviennent spécifiques, il vous ralentit : rigidité, dépendance, coûts cachés, contournements.
Le sur-mesure, lui, fait souvent peur : plus engageant, plus coûteux au démarrage.
Mais sur un métier central, c’est parfois la seule façon de retrouver de l’efficacité, de s’intégrer proprement au SI, de maîtriser la donnée… et de créer un vrai avantage concurrentiel.
Chez Yield, on voit la bascule tous les jours : les entreprises passent au sur-mesure non par luxe, mais parce qu’elles n’avancent plus avec un SaaS générique.
👉 Dans cet article, on clarifie le vrai arbitrage : quand acheter, quand construire… et comment décider sans se tromper.
Les situations où un SaaS atteint ses limites
Le SaaS est parfait… tant que votre organisation rentre dans son cadre.
Mais dès que votre métier se complexifie, que vos process se singularisent ou que votre SI devient critique, le SaaS montre vite ses limites.
Voici 5 signaux faibles qui doivent vous alerter.
Votre métier évolue plus vite que le SaaS
Les éditeurs avancent selon leur roadmap, pas la vôtre.
Quand votre process change mais que la feature attendue n’arrive pas, vous compensez avec des Excel, des bypass et des bricolages internes.
👉 Si votre organisation avance plus vite que votre outil, vous êtes déjà contraint.
Vos process ne rentrent pas dans le moule
Les workflows spécifiques (multi-rôles, exceptions métier, règles complexes) déraillent vite sur un SaaS standard.
Résultat ? Vous adaptez votre façon de travailler à l’outil… au lieu de l’inverse.
Vos intégrations cassent ou deviennent impossibles
API limitées, endpoints manquants, quotas, connecteurs instables : le SaaS n’est jamais pensé pour votre SI. Dès que vous avez besoin d’un flux métier critique, vous découvrez que “ce n’est pas prévu par le produit”.
“Dans 30 % des projets qu’on récupère, l’éditeur SaaS avait promis une API ouverte. En réalité, on découvre trois endpoints et aucune garantie de stabilité. Tant que l’API n’est pas testée en condition réelle, vous n’avez aucune visibilité.”
— Hugo, Engineering Manager @ Yield Studio
Vous devenez dépendant de l’éditeur
Hausse de prix, stockage limité, roadmap opaque, restrictions d’export ou nouvelles conditions d’usage : vous ne maîtrisez rien.
👉 Un SaaS stratégique sans contrôle = un risque business, pas juste un irritant.
Vous atteignez les limites techniques (SLA, perf, sécurité)
Votre métier demande du temps réel, de la volumétrie forte ou des contraintes sectorielles (santé, finance, industrie). Un SaaS généraliste ne suit pas - parce qu’il n’a pas été conçu pour ça.
Le vrai coût d’un SaaS vs celui d’un sur-mesure
Le SaaS paraît économique : un abonnement clair, une mise en route rapide.
Mais le vrai coût n’est jamais celui indiqué sur le site. C’est tout ce qui gravite autour.
Dans la réalité, le SaaS est bon marché à l’entrée, et souvent très cher à l’usage.
Et le sur-mesure est plus cher à l’entrée, mais rarement le plus cher sur cinq ans.
Le coût récurrent vs le coût amorti
Avant même de comparer les modèles, il faut comprendre comment l’argent circule dans un SaaS versus un logiciel sur-mesure :
1 - SaaS : abonnement par utilisateur, par module ou par volume.
Une équipe qui passe de 20 à 80 personnes = x4 sur la facture, sans créer plus de valeur.
Beaucoup d’éditeurs augmentent leurs tarifs annuellement (entre +10 % et +30 %/an dans certains secteurs B2B).
2 - Sur-mesure : investissement initial + maintenance.
Le coût / utilisateur baisse mécaniquement à mesure que l’entreprise grandit.
Vous amortissez l’outil comme un actif (2 à 4 ans).
👉 Le SaaS scale en coût. Le sur-mesure scale en valeur.
Le coût des contournements (le poste que tout le monde sous-estime)
Chaque workaround pour rentrer dans le cadre du SaaS a un prix :
- double saisie ;
- étapes manuelles ajoutées ;
- reporting bricolé en dehors du système ;
- perte de temps opérationnelle.
C’est souvent le premier poste où les entreprises perdent plusieurs milliers d’euros par mois… sans s’en rendre compte.
“Ce qui coûte le plus cher, ce n’est jamais l’abonnement du SaaS : ce sont les heures perdues à contourner ses limites. Une équipe qui passe 10 h/semaine en Excel… c’est déjà un budget de sur-mesure sans s’en rendre compte.”
— Clara, Product Strategist @ Yield Studio
Le coût technique des limites
API partielle → devs additionnels
Fonction manquante → outils tiers à payer
Intégration impossible → middleware complexe
Export restreint → dépendance totale
👉 Ce n’est pas l’abonnement qui coûte : ce sont les conséquences.
Le coût du changement d’outil (le vrai killer)
Changer de SaaS coûte :
- extraction facturée ;
- migration complexe ;
- perte d’historique ;
- nouvel onboarding des équipes ;
- coexistence temporaire des deux outils.
Un sur-mesure évolutif, lui, ne se remplace pas : il se fait grandir.
Ce que permet le sur-mesure que le SaaS ne permettra jamais
Un SaaS peut être excellent pour standardiser. Mais personne ne gagne un avantage concurrentiel avec le même outil que ses concurrents.
Le sur-mesure, lui, crée un écart. Un fossé. Parfois même une barrière à l’entrée.
Voici ce que le SaaS ne fera jamais pour vous, et que le sur-mesure rend possible.
Transformer votre workflow en avantage concurrentiel
Un SaaS impose un fonctionnement “moyenne du marché”.
Le sur-mesure, c’est l’inverse : il épouse votre métier.
Vous pouvez :
- automatiser exactement vos process internes ;
- supprimer des étapes (pas “configurer des bypass”) ;
- créer une UX taillée pour vos users, pas pour 10 000 entreprises.
👉 Moins d’erreurs, plus de vitesse, et un savoir-faire incorporé dans votre outil - pas copiable.
Faire évoluer l’outil au rythme du métier
Un SaaS suit la roadmap de l’éditeur.
Le sur-mesure suit la vôtre.
Nouveau besoin ? Nouvelle règle métier ? Nouveau produit ?
Pas besoin d’attendre un “Q3 Release Notes”. Vous faites évoluer quand et comme vous voulez.
S’intégrer parfaitement à votre SI
Un SaaS vous dit : “Voilà l’API. Débrouillez-vous.”
Le sur-mesure : “Quelles sont vos contraintes SI ? On s’adapte.”
Vous contrôlez :
- les flux ;
- les environnements ;
- les dépendances ;
- les accès ;
- la logique d’intégration.
👉 C’est ce qui permet d’éviter les tunnels Excel, les exports sauvages, les contournements bricolés.
Posséder votre code. Posséder vos données.
Le SaaS → vous êtes invité chez quelqu’un.
Le sur-mesure → vous êtes chez vous.
Propriété du code =
- pas de verrouillage éditeur ;
- pas de migration forcée ;
- pas d’augmentation de prix subie ;
- un actif qui prend de la valeur dans votre bilan.
Scaler sur mesure
Un SaaS doit être rentable pour tout le monde → limitations, plans tarifaires, plafond d’usage.
Un sur-mesure scale comme vous : plus d’utilisateurs, plus de charge, plus de pays → l’outil suit sans renégocier un abonnement.
Comment choisir entre SaaS et sur-mesure (la méthode Yield en 5 questions)
La plupart des entreprises tranchent entre SaaS et sur-mesure… au feeling.
Ou en comparant un abonnement à un budget projet (ce qui revient à comparer des pommes et des serveurs).
Chez Yield, on utilise toujours la même grille d’analyse.
En 5 questions, on voit très vite si un SaaS va tenir la route… ou si le sur-mesure vous évitera trois ans de contournements et de dette organisationnelle.
1) Votre process est-il standard… ou différenciant ?
C’est la question la plus stratégique. Avant de parler techno, on parle métier : votre workflow est-il commun… ou votre valeur vient-elle justement de la façon dont vous travaillez ?
👉 Si votre process est standard, un SaaS fait le job. Simple, rapide, économique.
👉 Si votre process vous rend unique, le SaaS devient un frein : il vous uniformise.
💡 Règle simple :
Plus votre métier est spécifique, plus le sur-mesure protège votre avantage concurrentiel.
2) Votre SI peut-il absorber les contraintes du SaaS ?
Chaque SaaS arrive avec son package : modèle de données, API plus ou moins ouvertes, règles d’accès, logique d’onboarding, limites RGPD, etc.
Avant de choisir, demandez-vous : qui s’adapte à qui ?
👉 Si c’est votre SI qui doit se tordre pour rentrer dans le moule du SaaS, le coût invisible explose : migrations forcées, flux bricolés, sécurité bancale.
👉 Si votre SI peut accueillir le SaaS sans violence, alors le match est jouable.
⚠️ Attention
Si c’est le SaaS qui dicte votre architecture, c’est non.
3) Votre métier demande flexibilité… ou stabilité ?
Un SaaS évolue au rythme de l’éditeur.
Un sur-mesure évolue au rythme de votre métier.
La vraie question : votre outil devra-t-il bouger tous les mois ?
👉 Si oui, un SaaS devient vite trop lent, trop rigide.
👉 Si non, un sur-mesure n’apportera pas plus de valeur qu’il n’en coûte.
En clair : SaaS pour les métiers stables ; sur-mesure pour les métiers en mouvement permanent.
4) Votre coût total d’usage explose-t-il ?
Beaucoup d’entreprises comparent uniquement l’abonnement SaaS au coût de développement custom.
C’est une erreur.
Le vrai critère, c’est le coût réel de l’usage, qui inclut :
- les licences ;
- les contournements ;
- les exports à la main ;
- les limitations d’API ;
- les pertes de productivité ;
- les intégrations impossibles ou instables.
Quand les licences passent de 500 €/mois à 4 000 € en 18 mois, ou que vos équipes passent 10 h/semaine à compenser les limites, c’est que vous payez trois fois : en argent, en temps, en irritants.
👉 Si le TCO (total cost of ownership) grimpe, le sur-mesure devient vite l’option la plus rentable.
5) Votre avantage métier dépend-il (au moins en partie) de votre outil ?
C’est la question que très peu d’entreprises osent se poser.
Si votre outil structure votre savoir-faire, votre offre, votre qualité de service, votre efficacité opérationnelle… alors ce n’est pas une dépense IT.
C’est un actif stratégique.
Et un actif stratégique ne se loue pas.
Il se construit, il s’adapte, il se possède.
👉 Si votre valeur passe par votre outil, le sur-mesure est un investissement - pas un coût.
Conclusion - Le sur-mesure n’est pas un luxe, c’est un levier
Choisir entre SaaS et sur-mesure, ce n’est pas choisir entre simple et compliqué.
C’est choisir entre subir un outil… ou en faire un avantage métier.
Le SaaS reste imbattable quand votre besoin est standard, stable, bien balisé.
Mais dès que votre valeur dépend de votre manière de travailler, dès que les contournements s’accumulent, dès que les intégrations coincent, le SaaS devient un plafond de verre.
Le sur-mesure, lui, ne remplace pas tout : il remplace ce qui compte.
C’est ce qui vous permet d’aligner votre outil sur votre métier, pas l’inverse.
Et dans beaucoup d’entreprises, c’est ce qui fait la différence entre un process qui patine… et un process qui crée de la valeur.
👉 Vous hésitez entre SaaS et sur-mesure pour un outil métier ? Parlons-en.
On vous aide à analyser votre contexte, vos contraintes, vos coûts cachés… et à choisir la solution qui sert vraiment votre business, pas celle qui semble la plus simple sur le papier.
