L’Architecture Hexagonale sur un projet Web + Mobile (Partie 2 sur 5)

Explorons comment la logique métier peut être partagée et gérée efficacement à travers différentes plateformes.

Dans l'article précédent nous avons initialisé notre monorepo, la CI, le framework de test et préparé la structure de notre projet et plus précisément de notre Architecture Hexagonale pour la lib core.

Dans ce nouvel article de la série notre objectif va être de mettre en place l'Architecture Hexagonale et de montrer comment grâce à elle nous allons pouvoir développer et créer de la logique métier sans UI (donc sans ouvrir le navigateur ou l'app mobile). Pour cela nous allons travailler en TDD (Test-Driven Development, vous pouvez voir mon article à ce sujet) et utiliser le feedback des tests.

L'Architecture Hexagonale

La structure cible

Pour rappel, voici la structure que l'on va mettre en place à l'issue de cet article :

- src
    - wallet
       - __ tests __
         - wallet.service.test.ts
       - domain
         - wallet.ts
         - wallet.repository.ts
         - wallet.service.ts
       - infrastructure
         - in-memory-wallet.repository.ts
         - local-storage-wallet.repository.ts
         - mmkv-wallet.repository.ts
       - user-interface
         - wallet.store.ts

Chose promise, chose due ! Nous allons maintenant rentrer dans le détail de chaque fichier, à quoi ils servent et ce qu'ils contient.

Développer en TDD

Lorsqu'on travaille en TDD on commence par le test et ce test va nous guider vers un objectif. Il va nous assurer qu'on suit le bon chemin à l'aide de la boucle de feedback régulière qu'on obtient à l'aide des tests. Pour en savoir plus sur la méthodologie à suivre pour faire du TDD je vous invite à nouveau à lire mon article à ce sujet.

Nous allons commencer par travailler sur l'entité Wallet qui correspond à un portefeuille qui a un solde négatif ou positif (par exemple on peut avoir le portefeuille "Compte Principal Julien" qui a un solde positif de 1000€).

Voici les tests mis en place pour cette entité :

describe('Wallet Service', () => {
	let service: WalletService

	beforeEach(() => {
		const repository = new InMemoryWalletRepository()
		service = new WalletService(repository)
	})

	test('getAll > should retrieve all wallets', async () => {
		const newWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 0 }

		await service.create(newWallet)
		const retrievedWallets = await service.getAll()

		expect(retrievedWallets).toEqual([newWallet])
	})

	test('get > should retrieve a wallet according to an id', async () => {
		const newWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 0 }

		await service.create(newWallet)
		const retrievedWallet = await service.get(newWallet.id)

		expect(retrievedWallet).toEqual(newWallet)
	})

	test('create > shoudl create a wallet', async () => {
		const newWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 0 }

		const createdWallet = await service.create(newWallet)
		const retrievedWallets = await service.getAll()
		const retrievedWallet = await service.get(createdWallet.id)

		expect(createdWallet).toEqual(newWallet)
		expect(retrievedWallets).toEqual([newWallet])
		expect(retrievedWallet).toEqual(newWallet)
	})

	test('update > should update the specified wallet', async () => {
		const newWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 0 }
		const updatedWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 100 }

		await service.create(newWallet)
		const retrievedWallet = await service.get(newWallet.id)
		const modifiedWallet = await service.update(updatedWallet)
		const retrievedModifiedWallet = await service.get(modifiedWallet.id)

		expect(retrievedWallet).toEqual(newWallet)
		expect(modifiedWallet).toEqual(updatedWallet)
		expect(retrievedModifiedWallet).toEqual(updatedWallet)
	})

	test('delete > should delete a wallet according to an id', async () => {
		const newWallet = { id: '1', name: 'Wallet 1', balance: 0 }

		await service.create(newWallet)
		const retrievedWallet = await service.get(newWallet.id)
		await service.delete(newWallet.id)
		const retrievedWallets = await service.getAll()

		expect(retrievedWallet).toEqual(newWallet)
		expect(retrievedWallets).toEqual([])
	})
})

On peut comprendre via ces tests que les cas d'utilisations de notre entité sont :

  • getAll, récupération de tous les portefeuilles
  • get, récupération d'un portefeuille en particulier
  • create, création d'un portefeuille
  • update, mise à jour d'un portefeuille
  • delete, suppression d'un portefeuille

Nous allons voir maintenant comme réussir à mettre en place ces tests.

Domain

Nous allons commencé par créer le contenu de la partie Domain. Dans cette partie nous allons retrouver tout ce qui représente le problème à résoudre (problème métier). C'est une partie qui doit être totalement indépendante.

L'entité

Commençons par créer notre entité Wallet correspondant à un portefeuille.

type Wallet = {
	// un identifiant unique (ex: 4d0c2e72-be1a-4e2c-a189-2f321fcdc3a4)
	id: string

	// un nom (ex: Compte Principal Julien)
	name: string

	// un nombre positif ou négatif pour le solde (ex: +1000€)
	balance: number
}


Le repository

Maintenant que notre entité est définie, nous allons définir une interface que l'on appelle également port qui va préciser comment interagir avec cette entité. Nous utilisons ici un modèle de conception d'inversion de dépendances qui nous permet de rester totalement libre sur les outils à utiliser pour respecter cette interface. Nous pourrons très bien implémenté cette interface en utilisant une base de données, une API ou un localStorage par exemple, le domaine s'en fiche.

interface WalletRepository {
	getAll(): Promise
	get(walletId: string): Promise
	create(wallet: Wallet): Promise
	update(wallet: Wallet): Promise
	delete(walletId: string): Promise
}

Le service

Nous avons notre entité et nous savons commencer interagir avec, maintenant nous allons créer un service qui va consumer une implémentation du de notre interface repository (partie suivante dans l'infrastructure).

class WalletService implements WalletRepository {
	constructor(private repository: WalletRepository) {}

	getAll() {
		return this.repository.getAll()
	}

	get(walletId: string) {
		return this.repository.get(walletId)
	}

	create(wallet: Wallet) {
		return this.repository.create(wallet)
	}

	update(wallet: Wallet) {
		return this.repository.update(wallet)
	}

	delete(walletId: string) {
		return this.repository.delete(walletId)
	}
}

Infrastructure

L'infrastructure est composée des différentes implémentations des ports du domaine, on les appelle également Adapters. Ici, nous aurons du code spécifique pour consommer une technologie concrète (une base de données, une API, etc.). C'est une partie qui ne doit dépendre uniquement du domaine.

L'implémentation du repository

Nous allons maintenant voir l'une des implémentation possible de notre WalletRepository. Pour commencer nous allons faire du in-memory, pratique notamment pour la mise en place des premiers tests de nos cas d'utilisations.

class InMemoryWalletRepository implements WalletRepository {
	private wallets: Wallet[] = []

	getAll() {
		return Promise.resolve(this.wallets)
	}

	get(walletId: string) {
		return Promise.resolve(this.wallets.find((wallet) => wallet.id === walletId))
	}

	create(wallet: Wallet) {
		this.wallets.push(wallet)
		return Promise.resolve(wallet)
	}

	update(wallet: Wallet) {
		const index = this.wallets.findIndex((w) => w.id === wallet.id)
		this.wallets[index] = wallet
		return Promise.resolve(wallet)
	}

	delete(walletId: string) {
		const index = this.wallets.findIndex((w) => w.id === walletId)
		this.wallets.splice(index, 1)
		return Promise.resolve()
	}
}

Comment dis précédemment, il s'agit d'une des multiples implémentation possible de notre WalletRepository. Nous pouvons très bien imaginer plus tard mettre en place un LocalStorageWalletRepository ou bien un SupabaseWalletRepostory.

Vous pouvez consulter mon répertoire public de broney sur GitHub pour voir mon implémentation de ces 2 repository et notamment de comment j'ai adapté ma série de test pour garantir leur bon fonctionnement.

User Interface

La partie user interface est composée de tous les adaptateurs qui constituent les points d'entrée de l'application. Les utilisateurs utilisent ces adaptateurs pour pouvoir interagir avec le coeur de l'application. Dans notre cas nous allons régulièrement utiliser des stores en utilisant la libraire Zustand. Il s'agit d'une libraire JS minimaliste pour la gestion d'états (une solution plus complexe serait par exemple Redux).

Voyons voir comment articuler notre store Zustand pour permettre à l'utilisateur d'interagir avec le coeur de l'application.

import { createStore } from 'zustand/vanilla'
import { InMemoryWalletRepository } from '../infrastructure/in-memory-wallet.repository'
import { WalletService } from '../domain/wallet.service'
import { Wallet } from '../domain/wallet'

const repository = new InMemoryWalletRepository()
const service = new WalletService(repository)

type States = {
	wallets: Wallet[]
	currentWallet: Wallet | undefined
}

type Actions = {
	load: () => void
	setCurrentWallet: (wallet: Wallet) => void
	getWallet: (walletId: string) => void
	createWallet: (wallet: Wallet) => void
	updateWallet: (wallet: Wallet) => void
	deleteWallet: (walletId: string) => void
}

export const walletStore = createStore()((set) => ({
	wallets: [],
	currentWallet: undefined,

	load: async () => {
		const allWallets = await service.getAll()
		set({ wallets: allWallets })
	},

	setCurrentWallet: (wallet) => set({ currentWallet: wallet }),

	getWallet: async (walletId: string) => {
		const wallet = await service.get(walletId)
		set({ currentWallet: wallet })
	},

	createWallet: async (wallet: Wallet) => {
		const newWallet = await service.create(wallet)
		set((state) => ({ wallets: [...state.wallets, newWallet] }))
	},

	updateWallet: async (wallet: Wallet) => {
		const updatedWallet = await service.update(wallet)
		set((state) => ({
			wallets: state.wallets.map((w) => (w.id === updatedWallet.id ? updatedWallet : w)),
			currentWallet: state.currentWallet?.id === updatedWallet.id ? updatedWallet : state.currentWallet,
		}))
	},

	deleteWallet: async (walletId: string) => {
		await service.delete(walletId)
		set((state) => ({
			wallets: state.wallets.filter((w) => w.id !== walletId),
			currentWallet: state.currentWallet?.id === walletId ? undefined : state.currentWallet,
		}))
	},
}))


Avec ce store on remarque qu'on va pouvoir facilement, dans n'importe quel environnement JavaScript, charger, définir, récupérer, créer, mettre à jour et supprimer des portefeuilles, tout en maintenant un état global pour l'ensemble des portefeuilles et du portefeuille courant.

Conclusion

Nous avons maintenant terminé ce deuxième article de cette série sur le développement d'une application web et mobile avec l'Architecture Hexagonale et le partage de la logique métier et des composants UI.

Dans cette deuxième partie nous avons vu comment travailler en TDD et surtout comment écrire de la logique métier sans avoir à ouvrir une quelque interface à l'exception du terminal pour les retours de tests.

Nous avons également eu un aperçu de comment nous allons interagir avec nos applications avec le coeur de l'application, via notre store Zustand. Nous irons plus loin à ce sujet dans le prochain article, la troisième partie : Partager de la logique métier et des composants entre le Web et le Mobile.

Sommaire
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Le décodeur

DORA Metrics : utiliser la technologie pour piloter la valeur du business
11/4/2023

Les métriques DORA sont devenues incontournables pour évaluer et améliorer la performance des équipes DevOps. Ces indicateurs clés permettent de mesurer la rapidité, la stabilité et l'efficacité du processus de développement et de déploiement logiciel.

Dans cet article, nous analyserons en profondeur ces métriques, leurs implications pour les équipes techniques, et comment les implémenter efficacement. Que vous soyez CTO, membre de la DSI ou développeur, comprendre et utiliser les métriques DORA est essentiel pour optimiser vos opérations et garantir la livraison continue de valeur à vos utilisateurs finaux.

Voici un exemple de projet pour lequel nous suivons les DORA Metrics chez Yield Studio :

Pour qui ?

Avant d’attaquer le sujet concrètement, commençons par définir la cible de ces métriques.

Contre toute attente, elles sont transverses. Moyennant une bonne application, les métriques peuvent être consultées par la DSI , le CTO ou le management top level mais elles sont belles et bien pilotées par les équipes techniques. Ces métriques sont également essentielles pour les équipes DevOps qui cherchent à améliorer leur collaboration et leur performance globale.

Pourquoi ?

Assez simplement ce sont des métriques, des KPI, des nombres qui portent plus ou moins de contexte et permettent de quantifier la performance des équipes techniques (software team). Bien souvent, la littérature retient 4 métriques au total bien qu’il en existe une 5ème qu’on évoquera rapidement mais qu’on exclura par la suite.

Elles fournissent des informations précieuses sur la rapidité avec laquelle les équipes DevOps peuvent répondre aux changements, le temps moyen pour déployer du code, la fréquence des itérations et les échecs.

Ces indicateurs sont cruciaux pour :

  • Fournir des estimations de réponse réalistes
  • Améliorer la planification du travail
  • Identifier les domaines à améliorer
  • Consolider les investissements techniques et en ressources

Les 4 Principales Métriques DORA

  1. DF (Deployment Frequency)

    Il s’agit de la fréquence à laquelle du code est déployé en production sur une période de temps. Précisions tout de même que le code doit être déployé avec succès. S’il faut rollback chaque déploiement ça compte pas.
    C’est également un indicateur de fréquence à laquelle les ingénieurs délivrent de la valeur aux utilisateurs finaux.

    Plus elle est élevée et plus les utilisateurs profitent vite des incréments de code.

    A titre indicatif, une valeur moyenne est de 1 déploiement par semaine.

  2. MLTC (Mean Lead Time for Changes)

    Il s’agit du temps moyen entre le premier commit et le déploiement en production.
    Souvent les développeurs doivent repasser plusieurs fois sur le code produit initialement suite notamment à la re-lecture par d’autre développeurs ou pour apporter des corrections demandées par le product owner.

    Dans un autre domaine, cette métrique correspond au temps d’immobilisation (stock).

    A titre indicatif, une valeur moyenne est de 1 semaine.

  3. CFR (Change Failure Rate)

    Il s’agit du pourcentage de déploiements en production qui causent un problème.

    On le calcule en divisant le nombre d’incident par le nombre de déploiements.

    A titre indicatif, une valeur moyenne se situe entre 16 et 30%.

  4. MTTR (Mean Time To Recovery)

    Il s’agit du temps moyen nécessaire pour réparer un problème et remettre le système dans un état stable.

    A titre indicatif, une valeur moyenne se situe à moins d’un jour.

Une Cinquième Métrique : La Fiabilité

aSouvent oubliée, cette métrique est plus orientée DevOps/SRE et se base sur des objectifs opérationnels/contractuels (SLA). Elle mesure la capacité à atteindre ou dépasser ces objectifs, fournissant une perspective supplémentaire sur la performance opérationnelle.

Comment mettre en place ces métriques ?

Il existe plusieurs approches pour mettre en places ces métriques. La plus simple reste de s’appuyer sur un outil qui les intègre déjà, comme LinearB.

Source: LinearB https://linearb.helpdocs.io/article/7ck7fu67am-metrics-dashboards-dora-metrics

Qu’importe le flacon l’outil, pourvu que vous commenciez à mesurer.

Et si cela ne marche pas dans mon cas  ?

“Oui mais moi ma feature est complexe, il me faut plusieurs semaines pour terminer, je vais biaiser la moyenne gneu gneu gneu …”

  • Découpe ta feature et utilise des feature flags pour délivrer de façon incrémentale.

"Oui mais c’est long de tout tester à chaque fois gneu gneu gneu …"

  • Sois flemmard et écris des tests pour automatiser ton job.

TL;DR

Les métriques DORA sont des indicateurs de la production de valeur produit/business.

Elles sont applicables aux DevOps comme aux développeurs et intéressent toute la software team. Pour être pertinentes, les développeurs doivent être acteurs du pilotage de ces métriques car aucun manager ne pourra les forcer à cela.

Une observation macro est que les DORA poussent naturellement à réduire les incréments de code. En effet, en envoyant moins de code à chaque déploiement, on mitige le risque et les déploiements sont naturellement plus rapide.

Notons aussi que les DORA ne se suffisent pas à elle même, elles appellent à d’autre bonnes pratiques que sont le respect du manifeste agile https://agilemanifesto.org/, l’ajout de tests ou encore les principes LEAN de Toyota.

Enfin, avis aux néophytes avides de tableau Excel, si les DORA permettent de quantifier un problème, une lame de fond, elles ne le qualifie pas pour autant. Le sujet central reste un sujet humain, on parle d’équipes d’homme et de femme qui ont leur code, leur cohésion, leur problématique propre. Piloter uniquement les DORA pour présenter un Excel “tout au vert” serait naïf et pourrait compromettre l’équipe ciblée.

Et Yield Studio là dedans ?

Selon la classification mentionnée en annexe Yield Studio se situe en “high performer” et s’améliore en continu pour atteindre prochainement le grade “elite”. Et vous, vous vous situez où dans ce tableau ? Aujourd'hui les DORA Metrics nous permettent de garantir une réelle qualité auprès de nos clients dans les projets qu'ils nous confient.

Source

Valeurs indicatives pour chaque DORA metric

Source: Google Cloud https://cloud.google.com/blog/products/devops-sre/using-the-four-keys-to-measure-your-devops-performance?hl=en

Le multi-tenant, un indispensable pour une solution SaaS
23/12/2023

Lorsque l’on développe une solution SaaS, il est nécessaire de bien penser son architecture, surtout si à l’avenir vous réfléchissez déjà à faire découpler plusieurs instances de celle-ci.

Pour imager, prenons pour exemple un site e-commerce.

Vous pouvez faire le choix de partir sur une architecture simple pour votre MVP, avec tout simplement votre boutique à Paris, mais dès lors où le besoin d’avoir plusieurs boutiques se présente, plusieurs questions vont venir à vous.

Ces questions pourraient concerner :

La gestion du stock : est-elle centralisée ? Y-a-t’il un stock par boutique ?

La gestion des produits : est-ce que chaque boutique est indépendante, est-ce qu’elle a ses propres produits ?

La gestion des utilisateurs : est-ce que je stocke les données utilisateurs par boutique ? Est-ce que j’ai une base commune d’utilisateurs ?

Toutes vos réponses vont impacter la façon dont vous allez mettre en place le multi-tenant.

Le multi-tenant

Vous l’avez compris, on parle de multi-tenant lorsque l’on doit gérer plusieurs contextes dans une application, si l’on devait reprendre notre exemple précédent on considèrerait chaque boutique comme un contexte.

Architecture single-tenant vs multi-tenant

Gestion en single-database

La gestion du multi-tenant au moyen d'une seule base de données présente plusieurs avantages significatifs.

Architecture multi-tenant single-database

Tout d'abord, elle simplifie considérablement la maintenance car il n'y a qu'une seule base a gérer en cas de bugs ou de restauration des backups.

De plus, la base de données demeure relativement simple à gérer avec l'utilisation d'un champ tenant_id (store_id) pour distinguer les différents tenants.

Cela offre un avantage financier car il n'y a pas de surcoût au niveau de l'infrastructure.

L'approche du multi-tenant avec une seule base de données comporte également certains inconvénients notables.

Dans le cas de l'utilisation d'un Framework PHP tel que Laravel ou Symfony par exemple, l'adaptation des packages de la communauté ainsi que des requêtes SQL est nécessaire, ce qui peut entraîner des coûts de développements supplémentaires.

En effet, il faudra ajouter un critère à chaque requête pour spécifier le bon tenant à utiliser, un oubli entraînerait des conséquences assez importantes.

De plus, la centralisation des données peut rendre la restauration de données complexe si on a besoin de restaurer les données pour un tenant précis.

Gestion en single-database multi-schema

Une alternative possible dans l'implémentation du multi-tenant consiste à attribuer à chaque tenant ses propres tables au sein de la base de données.

Architecture multi-tenant multi-schema

Cette approche offre une isolation accrue et la gestion des données s'en retrouve simplifiée. Tout comme pour l'implémentation précédente, la restauration des données reste simple. En adoptant cette approche, on ajoute donc une séparation des données de tenants.

Cependant, cette approche présente également quelques inconvénients.

La nécessité de restaurer un tenant spécifique peut être plus compliquée, car il faut sélectionner individuellement chacune des tables lors du backup ou lors de la restauration.

De plus, à mesure que le nombre de tenants augmente, le nombre de tables associées peut devenir considérable, ce qui risque de compliquer la gestion à long terme.

Si des modifications sont apportées à la structure d'une table, chaque table dupliquée pour chaque tenant doit être mise à jour individuellement.

Cela rend également la gestion des migrations compliquées avec des frameworks comme Laravel ou Symfony puisqu'ils n'ont pas été prévu à cet effet.

Gestion en multi-database

L'utilisation du multi-tenant avec une base de données spécifique par tenant offre plusieurs avantages.

Architecture multi-tenant multi-database

Une simplicité côté développement, où il suffit de spécifier quel tenant est utilisé sans adaptations complexes de packages ou de requêtes SQL. L'implémentation est donc plus rapide et le code plus facile à maintenir.

Pour le backup et la restauration, il suffit de le faire sur la base de données du tenant.

On peut optimiser les performances en ajustant les ressources allouées à chaque tenant en fonction de ses besoins.

C’est également le schéma idéal si dans un projet chaque tenant correspond à un site client et que ces clients souhaitent une confidentialité et isolation de leur données.

Et pour les désavantages de cette implémentation, on peut avoir plus de serveurs ou plus de base de données à maintenir, il faut avoir quelques bases côté infrastructure pour mettre en place et configurer les environnements et le coût d'infrastructure sera plus conséquent.

Conclusion

Chaque architecture a ses avantages et inconvénients, la décision devra se prendre en fonction de vos besoins, de vos coûts, de l’effectif de votre équipe et de nombreux facteurs qui composeront la pérennité de votre projet.

Sur le Framework Laravel, plusieurs packages existent pour gérer le multi-tenant. Si on devait en opposer deux, le package Laravel Multitenancy de Spatie propose une implémentation simple et légère qu’il faudra agrémenter de “Tasks” selon le mode de gestion que vous allez choisir, tandis que le package Tenancy d’ArchtechX propose plutôt une architecture plus complexe qui répond à un maximum de besoins avec plus d'opinion.

Il est primordial de s’intéresser à chacune des solutions existantes et de créer des POCs avant de se lancer tête baissée dans l’implémentation du multi-tenant.

Et vous ? Lequel de ces packages choisiriez-vous ?

Si vous hésitez encore pas de panique ! Nous étudierons sans doute plus en détails les différences dans un prochain article.

L'Architecture hexagonale : Introduction
26/2/2024

Découvrons aujourd’hui l'univers captivant de l'architecture hexagonale. Cette approche du développement d'applications mobiles repose sur des principes fondamentaux, offrant une structure robuste et évolutive. Dans cet article, explorez les bases de l'architecture hexagonale, découvrez des exemples concrets sur GitHub et apprenez à l'intégrer avec Spring Boot. Optimisez votre code, maîtrisez l'inversion des dépendances et transformez votre façon de concevoir des applications mobiles.

Bienvenue dans le futur du développement logiciel !

Qu'est-ce que l'architecture hexagonale ?

L'architecture hexagonale redéfinit la conception des applications mobiles. À la base de cette approche novatrice se trouvent des principes clés, sculptant une structure en forme d'hexagone. Cette méthode se distingue par son agilité, son adaptabilité et son aptitude à créer des applications robustes. Découvrons les fondements de l'architecture hexagonale pour comprendre comment elle redéfinit le développement logiciel.

L'architecture hexagonale transcende les schémas conventionnels de développement logiciel. Imaginons-la comme une vue aérienne de votre application, où un hexagone représente le cœur, le noyau de votre système. Plongeons dans les détails de cette approche novatrice.

Au centre de cette structure, nous trouvons l'hexagone central. C'est le cœur, le noyau où réside la logique métier de votre application. Cet espace défini par l'hexagone représente l'essence même de ce que votre application offre à ses utilisateurs.

Les côtés de l'hexagone représentent les couches périphériques. Chacune de ces couches a un rôle spécifique dans l'interaction de l’application avec le monde extérieur. De la gestion des entrées/sorties à la persistance des données, ces couches entourent le noyau central, mais sans créer de dépendances directes avec lui.

Les interactions entre le cœur et les couches périphériques se font à travers des ports et adaptateurs. Les ports définissent des interfaces au sein du noyau, tandis que les adaptateurs fournissent des implémentations concrètes pour ces interfaces. Cette modularité offre une flexibilité essentielle, permettant à l'application de s'adapter sans altérer sa logique métier.

Enfin, l'inversion des dépendances est le principe qui gouverne l'architecture hexagonale. Plutôt que d'avoir des dépendances directes, le cœur de l'application dépend d'abstractions définies par les ports. Cette inversion crée un environnement flexible permettant des modifications sans impacter la stabilité du système.

Pour comprendre pleinement l'architecture hexagonale, explorons des exemples concrets. 

L'architecture hexagonale ne se contente pas de suivre les sentiers battus du développement logiciel. Imaginez-la comme une vue aérienne de votre application, où un hexagone représente le cœur, le noyau vibrant de votre système. Plongeons dans les détails pour rendre cette approche plus tangible.

Au cœur, l'hexagone central incarne la logique métier de votre application. C'est là que réside l'essence de ce que votre application offre à ses utilisateurs. Autour de ce noyau, les côtés de l'hexagone représentent les couches périphériques. De la gestion des entrées/sorties à la persistance des données, chaque couche a un rôle précis dans l'interaction de l'application avec le monde extérieur.

Exemples concrets

Imaginons une application de gestion de tâches où le cœur de l'hexagone représente la logique de gestion des tâches, des deadlines, etc. Les côtés de l'hexagone pourraient inclure une couche d'interface utilisateur, une couche de persistance des données, et une couche de services externes.

Les interactions entre le cœur et les couches périphériques s'effectuent à travers des ports et adaptateurs. Les ports définissent des interfaces au sein du noyau, tandis que les adaptateurs fournissent des implémentations concrètes pour ces interfaces. Cette modularité offre une flexibilité essentielle, permettant à l'application de s'adapter sans compromettre sa logique métier.

Supposons que le port "GestionTâchesPort" définisse les opérations nécessaires à la gestion des tâches. L'adaptateur "GestionTâchesAdapter" fournirait l'implémentation concrète de ces opérations, interagissant avec la base de données et les services externes.

Enfin, l'inversion des dépendances règne en maître dans l'architecture hexagonale. Plutôt que des dépendances directes, le cœur dépend d'abstractions définies par les ports. Cette inversion crée un environnement souple, permettant des modifications sans secouer la stabilité du système.

Plutôt que d'avoir des dépendances directes vers la base de données, le cœur dépendrait d'interfaces définies dans le port "PersistancePort", laissant les détails d'implémentation à l'adaptateur "PersistanceAdapter".

En résumé, l'architecture hexagonale offre une vision stratégique du développement logiciel. Elle place la logique métier au centre, entourée de couches flexibles facilitant l'interaction avec le monde extérieur. Cette approche, avec son hexagone central et ses principes fondamentaux, ouvre la voie à des applications mobiles robustes, adaptables et pérennes.

Les principes de l'architecture hexagonale

L'architecture hexagonale repose sur des fondements solides, formant une structure en forme d'hexagone pour créer des applications mobiles robustes. Décortiquons les principes clés qui définissent cette approche innovante :

  • L'architecture hexagonale est structurée en couches fondamentales. De la couche d'infrastructure à celle de persistance, chaque strate joue un rôle crucial. Cela offre une organisation claire, favorisant la stabilité et la modularité.
  • Le point d'entrée représente l'accès initial à l'application, tandis que la logique métier dicte son fonctionnement interne. Cette dualité assure une expérience utilisateur fluide, équilibrant l'interaction extérieure avec la logique interne.
  • Fondamentale à l'architecture hexagonale, l'inversion des dépendances renverse les schémas traditionnels. Cette approche permet à l'application de s'adapter aux changements sans compromettre sa stabilité. Elle crée un environnement où la logique métier guide les détails d'implémentation.

Mise en pratique de l'architecture hexagonale

Découvrons comment concrètement mettre en œuvre l'architecture hexagonale dans le développement d'applications mobiles. Plongeons dans des exemples tangibles pour comprendre son impact réel.

Explorez un exemple concret sur GitHub où le code source d'une application est dévoilé. Chaque composant, de la couche d'infrastructure à la couche de persistance, est clairement défini. Visualisez comment ces éléments s'entremêlent pour former une structure cohérente. Cette transparence simplifie le processus de développement, permettant une compréhension facile et une évolution efficace de l'application.

L'intégration pratique de l'architecture hexagonale est facilitée avec Spring Boot. Cette union offre une approche concrète pour développer des applications mobiles robustes. Elle simplifie la gestion des dépendances et maintient la flexibilité, permettant aux développeurs de se concentrer sur la création plutôt que sur des considérations techniques. 

L'architecture hexagonale dans le contexte du Domain-Driven Design

Plongeons dans la synergie puissante entre l'architecture hexagonale et les principes du Domain-Driven Design (DDD), développant ainsi des applications mobiles de plus grande qualité.

L'architecture hexagonale et le Domain-Driven Design (DDD) fusionnent harmonieusement pour définir des modèles de domaine robustes offrant ainsi une approche complète du développement logiciel.

Lorsque nous plongeons l'architecture hexagonale dans le contexte du Domain-Driven Design (DDD), une collaboration symbiotique émerge. Ces deux approches, axées sur la compréhension profonde du domaine métier, se renforcent mutuellement.

1. Collaboration Harmonieuse

Imaginons une application de commerce électronique. Dans l'architecture hexagonale, le cœur de l'hexagone représente la gestion des commandes, des transactions, et des stocks, constituant la logique métier centrale. Dans le contexte du DDD, ces entités deviennent les agrégats du domaine, chacun avec son propre cycle de vie et ses règles métier spécifiques. Ainsi, l'hexagone central et les agrégats du DDD collaborent harmonieusement pour façonner le modèle de domaine.

2. Réflexion sur le Contexte Limité

Poursuivons avec la réflexion sur le contexte limité du DDD. Supposons que notre application de commerce électronique ait également un module de gestion des utilisateurs. Dans l'architecture hexagonale, cela devient une autre zone centrale, avec ses propres ports et adaptateurs. Dans le contexte limité du DDD, ce module représente son propre sous-domaine avec ses règles métier distinctes. Cette approche permet une séparation claire des préoccupations et une meilleure compréhension du modèle de domaine, alignant ainsi l'architecture hexagonale avec les principes du DDD.

3. Alistair Cockburn et les Fondements

Alistair Cockburn, un pionnier du Domain-Driven Design, souligne l'importance de définir des interactions précises entre les entités du domaine. Dans l'architecture hexagonale, cela se traduit par la définition précise des ports et adaptateurs, offrant une interface bien définie pour chaque interaction. Cette synchronicité entre les principes de Cockburn et l'architecture hexagonale garantit une compréhension approfondie du domaine et une mise en œuvre logicielle qui reflète fidèlement la réalité métier.

L'architecture hexagonale et le Domain-Driven Design forment une alliance puissante. En utilisant des exemples concrets, nous avons vu comment ces approches complémentaires collaborent pour créer des modèles de domaine clairs, des contextes limités bien définis, et des applications mobiles riches en fonctionnalités métier.

Nos conseils pratiques et astuces

Explorez des conseils concrets et des astuces judicieuses pour optimiser l'utilisation de l'architecture hexagonale dans le développement d'applications mobiles.

Dans la mise en œuvre de l'architecture hexagonale, privilégiez la clarté. Des noms de classes explicites aux commentaires informatifs, assurez-vous que chaque composant de votre application est compréhensible. La transparence facilite la collaboration et la maintenance à long terme.

Investissez dans des tests unitaires approfondis. L'architecture hexagonale favorise la testabilité, alors profitez-en. Des tests solides garantissent la stabilité de votre application et facilitent l'identification rapide des problèmes potentiels.

Accompagnez votre code d'une documentation complète. Décrivez les choix architecturaux, les interactions clés, et les modèles de domaine. Une documentation détaillée facilite l'intégration de nouveaux membres dans l'équipe et assure une compréhension globale du projet.

Soyez sélectif quant aux dépendances. Limitez-vous aux dépendances nécessaires pour éviter la complexité inutile. Une architecture hexagonale bien conçue privilégie la simplicité, ce qui facilite la maintenance et l'évolutivité.

Adoptez une approche itérative. L'itération continue associée au réajustement est essentielle. Recueillez les retours, identifiez les améliorations possibles, et évoluez constamment. Cette approche flexible s'aligne parfaitement avec les principes de l'architecture hexagonale.

L'architecture hexagonale se révèle comme une approche incontournable pour le développement d'applications mobiles. Avec ses principes solides, sa mise en pratique transparente, et sa synergie avec le Domain-Driven Design, elle offre une solution robuste et flexible.

Priorisez la clarté, investissez dans des tests unitaires approfondis, documentez judicieusement, évitez les dépendances superflues, et adoptez une approche itérative pour un succès continu.

En embrassant l'architecture hexagonale, vous développez des applications mobiles plus résilientes et créez une base pour l'innovation future. Restez agile, apprenez constamment, et évoluez avec votre application.

L'architecture hexagone est le socle sur lequel repose l'avenir du développement logiciel mobile.

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