Ce qu’on confond souvent avec “digitalisation”
Le mot “digitalisation” est utilisé partout… et souvent à tort. Dans les faits, on mélange trois notions très différentes :
- Numérisation : passer du papier au numérique (scanner un document).
- Informatisation : remplacer des tâches manuelles par un logiciel existant.
- Digitalisation : transformer un process pour le rendre plus efficace, plus fluide, plus fiable grâce au numérique.
Si le process reste le même mais sur écran, ce n’est pas de la digitalisation : c’est juste une transposition.
👉 La digitalisation, elle, impose presque toujours de remettre à plat le fonctionnement, pas seulement de changer l’outil.
Ce qu’est vraiment la digitalisation
La digitalisation, c’est l’intégration du numérique dans les processus, les opérations et les interactions d’une organisation.
Elle touche le travail interne, les clients, les partenaires, les données, la décision… bref : le fonctionnement global.
Mais surtout : digitaliser = transformer, pas juste équiper.
Voici ce que la digitalisation n’est PAS :
❌ Mettre un outil SaaS ;
❌ Passer de Excel à un logiciel ;
❌ Tout automatiser ;
❌ Dématérialiser un formulaire PDF ;
❌ Construire une app pour “faire moderne”.
Ce qu’on vise, c’est : moins d’erreurs, moins de manipulations, des flux plus rapides, plus de données exploitables et une vision unifiée du travail.
Exemples concrets de vraie digitalisation
Pour clarifier : voilà des cas où un process a réellement été transformé, pas juste “numérisé”.
- Avant : 12 allers-retours Excel pour valider une commande.
Après : un workflow automatisé avec statuts, alertes et validation en 1 clic. - Avant : planning géré au téléphone par un manager.
Après : planning dynamique, mis à jour en temps réel par les équipes terrain via mobile. - Avant : saisie manuelle d’inventaire chaque soir.
Après : scan automatisé + synchronisation immédiate dans l’ERP.
👉 La digitalisation, c’est quand le process change réellement, pas quand on met un écran dessus.
Pourquoi les entreprises digitalisent
Oubliez les grands discours sur la transformation digitale.
Dans la vraie vie, les entreprises digitalisent pour des raisons très concrètes :
✔ Réduire les pertes d’efficacité
Quand une équipe passe 20 % de son temps à chercher, ressaisir, corriger, ça coûte très cher.
✔ Accélérer la prise de décision
La donnée en temps réel permet d’arrêter les décisions “au doigt mouillé”.
✔ Automatiser ce qui n’a aucune valeur métier
Pas pour remplacer : pour libérer du temps sur le travail qui compte vraiment.
✔ Améliorer l’expérience client
Des parcours fluides, des réponses rapides, une personnalisation crédible.
✔ Rendre les opérations scalables
Quand l'entreprise double, il ne doit pas falloir doubler les équipes.
✔ Sécuriser et fiabiliser
Traçabilité, conformité, contrôle de la donnée → impossible sans outils robustes.
👉 La digitalisation n’est pas un caprice technologique. C’est un levier économique.
Les 3 zones de digitalisation (pour enfin clarifier le terme)
La digitalisation n’est pas un bloc. Elle couvre des zones très différentes - et les confondre fait échouer 50 % des projets.
1 - Les process internes
C’est la zone où la digitalisation a l’impact le plus immédiat. On parle des mécanismes qui font tourner l’entreprise au quotidien : validation, planification, qualité, RH, production.
Exemples : gestion d’une commande, traitement d’une non-conformité, onboarding, planning terrain.
👉 L’objectif, c’est de simplifier, d’automatiser, de réduire les erreurs - pas “mettre un outil”, mais repenser le flux pour qu’il devienne fluide.
2 - L’expérience utilisateur (client, partenaire, collaborateur)
C’est tout ce qui permet à un utilisateur d’interagir avec votre service sans friction : portail client, application mobile, extranet partenaire, interface terrain.
Ici, on cherche à rendre votre service accessible, rapide, autonome : une expérience plus simple que le mail, le téléphone ou le PDF.
3 - Le cœur métier / les opérations
C’est la zone qui crée vraiment de la valeur :
- logiciels métier sur-mesure ;
- règles d’arbitrage complexes ;
- outils internes différenciants ;
- systèmes logistiques / industriels.
C’est ici que la digitalisation devient un avantage concurrentiel.
👉 Les entreprises qui réussissent leur transformation sont celles qui savent de quelle zone elles parlent - et qui priorisent dans cet ordre : Process → Expérience → Cœur métier.
Les erreurs les plus fréquentes
On voit ces erreurs tous les jours chez Yield. Elles ont toutes un point commun : elles transforment la digitalisation en galère.
❌ Digitaliser un mauvais process
Automatiser un flux bancal… produit un flux bancal automatisé.
❌ Choisir un outil avant d’avoir compris le problème
Le SaaS pousse à adapter l’entreprise à l’outil. Mauvaise idée.
❌ Confondre “digitaliser” et “dématérialiser”
Mettre un formulaire PDF en ligne ne change rien à la vie des équipes.
❌ Ne pas penser intégration SI
Un outil isolé = ressaisie, erreurs, perte de données → retour au point de départ.
❌ Vouloir tout faire en même temps
Un chantier de 12 mois ne fonctionne jamais : il s’épuise avant de livrer.
👉 Digitaliser, c’est simplifier. Pas ajouter de la complexité.
Comment réussir une digitalisation en 5 étapes
Voici la méthode que nous utilisons chez Yield, que l’entreprise soit PME ou ETI.
1 - Partir du problème, jamais de la solution
Qu’est-ce qui coûte cher ? Qu’est-ce qui ralentit ? Qui est impacté ?
Si on ne parle pas irritants, on n’a rien compris.
2 - Cartographier les flux réels (et pas ceux du PowerPoint)
On observe. On mesure. On challenge les évidences.
Souvent, la vraie complexité n’est pas là où la direction pensait.
3 - Identifier les leviers rapides
Le digital sert aussi à produire des gains rapides :
- automatisation simple ;
- suppression d’étapes inutiles ;
- fiabilisation des échanges.
On débloque, on fluidifie → on gagne du temps dès le début.
4 - Construire un outil cohérent (SaaS ou sur-mesure)
La digitalisation n’impose pas le sur-mesure.
Parfois un SaaS est parfait.
Parfois il faut construire.
Le vrai choix dépend du métier et du niveau d’exigence.
5 - Livrer petit, améliorer en continu
Un projet qui livre tous les 2 mois est un projet qui réussit.
Un projet qui livre au bout de 12 mois est un projet qui souffre.
👉 La digitalisation réussie est progressive, observable et réversible.
À retenir
La digitalisation n’est pas un projet technique. C’est un projet d’efficacité.
Une entreprise qui digitalise bien :
- comprend ses pains réels ;
- choisit des outils cohérents ;
- intègre tout dans son SI ;
- améliore en continu ;
- fait du digital un levier métier, pas un gadget.
👉 Vous avez un projet de digitalisation et vous voulez éviter les erreurs classiques ?
Parlons-en : on vous aide à clarifier votre besoin, cadrer votre solution… et digitaliser ce qui crée réellement de la valeur.